Collection: Mamelons sensibles : comment vivre sereinement votre grossesse et votre allaitement ?

Comprendre le rôle des hormones

Durant la grossesse et l’allaitement, votre corps traverse des changements hormonaux importants. Deux hormones, en particulier, jouent un rôle central : l'œstrogène et la progestérone. Leur augmentation modifie profondément les tissus mammaires, les rendant plus sensibles au toucher et parfois un peu douloureux.

L’œstrogène stimule la croissance des canaux lactifères, les conduits par lesquels circule le lait. La progestérone, quant à elle, prépare les glandes mammaires à la production de lait maternel. Ces modifications entraînent souvent une sensibilité accrue au niveau des seins et des mamelons (cette zone que certaines appellent “tétons”).

Les mamelons deviennent particulièrement réactifs aux frottements et aux changements de température. Cela témoigne que le corps prépare activement l'arrivée de bébé.

Principales causes de la douleur aux mamelons

L'inconfort des mamelons pendant la grossesse et l’allaitement peut avoir plusieurs origines, très rarement graves.

D'autres causes, moins fréquentes, peuvent être à l'origine d'un mamelon douloureux. C'est le cas, par exemple, de l'eczéma sur le mamelon, d'une affection bénigne, d'une infection fongique, ... La maladie de Paget et le cancer sont des étiologies peu fréquentes. Si vous avez un doute, une consultation médicale avec un examen visuel et une palpation pourra vous rassurer rapidement et écarter ce diagnostic.

La mastite ou l'abcès concerne généralement une autre zone du sein. Un symptôme qui vous inquiète (rougeur localisée, écoulement de pus, éruption cutanée ou seins douloureux, ...) pourra vous inciter à consulter un médecin. Un traitement spécifique sera mis en place.

Comment prévenir efficacement la sensibilité des mamelons ?

Bonne nouvelle : il est possible de prendre les devants pour empêcher l’apparition de la sensibilité. Voici des conseils simples avec de bons résultats.

La position de votre bébé lors de la tétée joue un rôle majeur dans la prévention de la douleur mammaire. Assurez-vous que votre bébé ouvre grand sa bouche pour prendre le mamelon et une large partie de l’aréole. Cela permet de répartir la pression sur une surface plus large, diminuant ainsi les douleurs liées à une mauvaise succion.

Variez régulièrement les positions d’allaitement (allongée, en berceau, rugby…) pour ne pas toujours solliciter la même partie de votre sein. 

La position en « madone inversée » est particulièrement adaptée aux premiers jours et aux petits bébés, et la position « ballon de rugby » est recommandée après une césarienne ou pour les femmes à forte poitrine.

Placez la tête du bébé correctement, en face du sein, à hauteur de l'aréole. Encouragez doucement votre bébé à ouvrir largement sa bouche en appuyant délicatement son menton contre votre sein. 

À la fin de la tétée, si bébé s’endort au sein, évitez de retirer brusquement le mamelon. Glissez plutôt un petit doigt dans sa bouche pour déclencher le réflexe de succion inversée et lui permettre de lâcher le sein, en douceur.

Les produits Melicare, au miel médical, sont parfaits pour ces zones fragiles. Ils apportent une solution naturelle et efficace. Dès les premières sensations de tiraillement ou après chaque tétée, vous pouvez appliquer une fine couche du baume protecteur allaitement Melicare** directement sur le mamelon. Ce soin apaise immédiatement la peau, prévient la formation de crevasses et protège durablement vos mamelons fragiles. 

Si le mamelon est irrité ou blessé, ou si vous avez des crevasses, le gel cicatrisant Melicare* donne de bons résultats. Une petite dose (du volume d'un grain de riz) suffit à soutenir la guérison.

Les coques d'allaitement en cire d'abeille vierge Melicare** protègent les mamelons des frottements. Elles sont appréciées des jeunes mamans avec les mamelons sensibles ou irrités.

Les bouts de sein en silicone peuvent être utilisés au cours de la tétée. Ils permettent de continuer à allaiter en atténuant les sensations. Mieux vaut demander conseil à un professionnel de santé avant de les utiliser, surtout les premiers jours de vie.

Si la douleur s’intensifie, si une crevasse s’aggrave ou saigne abondamment, ou si des signes d’infection apparaissent (rougeur persistante, chaleur, écoulement), il est important de consulter. Ces symptômes peuvent évoquer une candidose, une surinfection bactérienne ou fongique, voire un début d’abcès.

Dans ce cas, un traitement peut être prescrit par un professionnel de santé. Il peut s’agir d’une crème antifongique, d’un antiseptique doux, ou dans certains cas, d’un pansement cicatrisant à usage médical. Un avis médical est nécessaire avant toute utilisation.

Traitements, pansements, gels cicatrisants : ce qu’il faut savoir

Lorsque les crevasses ne guérissent pas avec les soins classiques, certains traitements médicaux peuvent être envisagés, sur prescription : compresses hydrogel, gel cicatrisant ou spray à usage médical, traitement antifongique, …

Dans tous les cas, ces traitements ne remplacent pas l’ajustement de la technique d’allaitement, qui reste essentiel pour éviter la récidive.

Avec les bons soins, les bons conseils et un peu de bienveillance envers vous-même, vous pouvez vivre pleinement votre grossesse et votre allaitement, tout en douceur.